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# Assemblée de chômeureuses et précaires 2023-02-18 @ 14h-16h30 - CICP L'invitation initiale : https://www.agendamilitant.org/AG-de-chomeureuses-et-precaires.html ## Prochaines dates et étapes :::warning * [x] le plus rapidement possible : création d'une liste de discussion mail chez globenet.org * 2023-02-25 : rédaction du flyer * 2023-03-04, matin et peut-être après-midi, au DOC : réunion d'organisation / préparation * 2023-03-09, 20h30 : AG à la salle Henaff * [x] Réponse positive (voir mail de Pierre du 2023-02-21) : salle Henaff réservée de 18h à 21h * ~~[ ] Si réponse négative, prendre une option sur le salle du CICP le 9 au besoin.~~ ::: ## Ordre du jour 1. Tour de présentation 2. Petit récap des épisodes précédents 3. Discussion libre ## 1. Tour de présentation Nous étions près d'une quarantaine à nous réunir, de pas mal d'horizons différents. ## 2. Petit récap des épisodes précédents * 2020 : grosse assemblée - rencontres fructueuses avec AC! et la CGT chômeur·euses. * 2021 : interruption par le confinement. Développement d'une grande précarité pour les chômeur·euses et précaires. Difficultés d'aller sur des actions fortes et de masse. Occupations de théâtres ; * 2022 : AG contre les contrôles. Occupations en décembre. Actions de diffusion de tracts (de la part d'orgas, syndicats, collectifs) plutôt symboliques et très vite réprimées ; * 2023 : depuis, contre-réforme de l'assurance chômage. ## Discussion libre ### 3.1. Objectifs, témoignages et débats * se réunir pour reprendre les luttes * ouvrir de nouveaux fronts (en plus de celui qui s'ouvre sur la contre-réforme de la retraite) * faire le lien avec le monde du travail en lutte contre la réforme des retraites * maintenir un espace de solidarité pour se défendre et faire respecter ses droits * comment profiter de l'élan contre la réforme des retraites (et faire le lien avec les autres luttes, comme la loi asile et immigration, le RSA-STO) * chômage / travail / RSA voire remise en cause du travail prescrit (pas sur un terrain théorique). Pas d'espace aujourd'hui avec la lutte contre la réforme des retraites (modulo des réflexions sur le rapport au temps et au travail) * "chômeur·euses, part honteuse du monde du travail" malgré le discours sur le salaire différé. Retisser de la compréhension en analysant cette question avec le prisme de classe pour faire le lien avec la condition des travailleureuses et précaires * les chômeur·euses sont invisibles en ce moment. Envisager d'organiser un mouvement spectaculaire et massif le 07 mars * soulever la question de la réduction du temps de travail * décrypter la stratégie du patronat qui consiste à réduire les chômeureuses à la misère pour exercer une pression sur celleux qui ont un travail prescrit * inutile d'expliquer aux gens qu'iels sont exploité·es, iels le savent déjà. La mobilisation contre la contre-réforme des retraites est une attaque limpide contre le monde du travail (au sens large). Il y a abondance d'informations, le problème réside surtout dans le manque de perspectives de luttes communes * les mouvements sont très brutalement réprimés * une personne exprime le fait qu'iel n'a pas / ne souhaite pas exprimer de revendications. S'inscrit dans un refus du travail et son monde (aka la vente de sa force du travail / le capitalisme) * pas de séparation entre celleux qui refusent le travail et celleux qui posent des revendications * absence regrettable à cette réunion des salarié·es de PE organisé·es / syndiqué·es * difficulté de mobiliser sur ces questions. Le marché de la militance est riche et varié, certaines subtilités compliquées à comprendre * sensation que le ras-le-bol est là * mensonges éhontés sur les stats et la prétendue baisse du chômage * question du nombre d'acteur·ice·s à être en capacité de se mettre en action, de se donner les moyens en « masse critique », quelle articulation malgré nos revendications différentes (pour/contre la notion de travail) ? Qu'est ce que le travail ? Comment catégoriser pour lutter ensemble et maintenant (date butoire le 7/8 mars) par delà nos différneces (personne seules, bénévole collectif, syndicalistes, etc). * 2 axes à proposer : * « gagner + » (concepts à définir pour se mettre d'accord : travail / chômage / revenus garantis) * « moins de contrôle » * Discussion : faire preuve de souplesse pour "faire des choses ensemble" SANS s'interdire de discuter et de débattre * Question : est-ce qu'un·e chômeur·euse doit-iel toucher + de retraite ? * « tout le monde est indirectement impacté par la réforme du chômage », « cela concerne tout le monde » d'ailleurs on peut faire référence à cette accroche historique : « travaileur·euse·s précaires, chômeur·euse·s... en colère ! » * quel processus pour élargir et mobiliser ? Ouvrir des espaces et des temps (des "maisons/ministère du temps libre") pour se rencontrer et faire grandir le mouvement * Revendications : moyen de mettre des gens en action. Sur l'AG, beaucoup de collectifs de précaires. L'assurance chômage concerne immédiatement les personnes privées d'emploi et précaires. Actuellement, actions devant PE est un aveu de faiblesse : c'est devant Amazon qu'il faudrait qu'on soit capable d'être. * Bataille idéologique : désigner qui est responsable du chômage (qu'on veuille travailler ou non) * Question du salaire : parler de cotisations / est-ce que l'emploi comme valorisation de la force de travail par le capital est la seule option possible ? * Se rencontrer / construire d'autres lieux : dans les quartiers, dans les boîtes * Aborder des éléments concrets ("retrait de la réforme de l'assurance chômage") * Stratégie : logique de refus du contrôle (actions pratiques) : possibilité de créer de l'entraide facilement, mais avec des limites face à la machine administrative * Stratégie : lien de pédagogie à faire en lien avec la réforme des retraites * Stratégie : comment contribuer à exercer un rapport de force ? * Gravir des marches ensemble. Agir ensemble permet d'apprendre à se connaître, se faire confiance. La répression qui arrive très tôt empêche de créer ses liens. FdP extrêmement interventionniste, opère pour étouffer les mouvements dans l'œuf. Tentative doivent essayer de dépasser cette répression * La lutte à Odéon n'a pas / peu subi de contrôle (organisé par les syndicalistes) : pas de problèmes * diversité de personnes * le fait d'être sous les chasubles a dû jouer dans le fait d'être moins réprimé·es * Occuper un truc autre que le théâtre mais si on occupait autre chose risque de répression * Mouvement des chômeur·euses de 97 : occupation de la FAC de Jussieu * Liens avec le DAL, les collectifs de défense des travailleureuses étranger·es, avec le réseau salariat (important de se nourrir de ce qu'ils proposent idéologiquement ? ) * Question du travail productif / travail reproductif (et en creux, question des actions "viriles" - "qui garde les gosses ?"") // sens que l'on met derrière le mot travail (et la revendication à ne pas travailler, qui peut sembler hors-sol pour celles qui s'occupent du travail invisibilisé / reproductif). * Quelles bases communes sur le travail pour mener des actions, comment s'ouvrir aux autres ? * Sortir pour se rendre visible politiquement. Par exemple, action à la Samaritaine (modulo les médias ont peu relayé - pas assez nombreux·ses, pas de journalistes). * sur le suivi médiatique : question de leur utilité et de pourquoi ils ne viennent pas ? * CIbles potentielles : Frichti, UBER EAT qui sont des cibles sur lesquelles on a prises * Pas prérequis d'avoir une analyse commune sur la question du travail, mais au delà de la question définition, est-ce qu'on milite pour que les gens aient un travail (privé d'emploi) ? Ou est-ce qu'on milite contre les dégradations de vie de ceux qui sont chômages ? * Tension dans les expressions de l'AG : mouvement ex-nihilo / dans le mouvement ? * Aujorud'hui y a pas des AG y a pas des assemblées dans les manifs aujourd'hui * proposition : se retrouver pour préparer une activité les jours des manifs(7/8/9/10/11 mars) le samedi 4 matin + aprem' ! + une AG le matin avant la manif' ? * samedi 25 la grande salle du CICP est dispo (faut demander au CICP) * pratique du collage * Attention : manifestation des personnes victimes d'accidents du travail à Trocadéro le samedi 4 aprem' ### 3.2. Actions menées ou en cours / initiatives à venir * AG autonomes : appels publics à bordéliser des PE. * 1^e^ action : les flics étaient là avant d'avoir pu faire quoique ce soit. * 2^e^ action Montreuil (à une quinzaine) : diffusion de tracts, pas de soucis. * 3^e^ action : PE de Nanterre. BAC présente, dispersion. Certain·es camarades ont fait de la GAV. * 35h de trop : émission de radio Mad Max / [live Twitch](https://www.twitch.tv/radiomadmax) / [Youtube](https://www.youtube.com/@radiomadmax) * Tenter de faire du 07 mars un moment idéal pour faire surgir cette question * Toucher les personnes qui se définissent comme femmes, spécialement à l'occasion d'un 08 mars qui s'annonce massif, sur la question des discriminations face au chômage / la précarité * Créer un pôle chômage (point fixe ?) / déroulé de banderole / pochoires dans les manifs : à l'adresse du mouvement de celles et ceux à l'intérieur. Faire le lien avec la retraite (le chômage est la retraite d'avant 60 ans) * Cortège à l'intérieur de la manif : comme 97 on était dans le mouvement, avec des flagellants : se déguiser, se fouetter ("on veut travailler, on veut se faire exploiter") type « manif de droite » ou carnaval. Moyen de visibiliser cette question. Affirmer une critique * Aller dans les AG interpros / interluttes : * Mobilisations des 07, 08 et 09 mars : apararaître en tant que chômeur·euses sur des axes contrôle / refus du travail contraint (cf. loi Darmanin) * Affiches et collages * Manif de droite * Se retrouver le 07 mars après la manif ou le 11 au DOC! * Comment se retrouver dans l'intervalle ? * Sortir un texte (autour du travail contraint ?) ? * Maintenir les permanences ([CIP à Aligre](https://www.cip-idf.org/), [Assemblée au DOC!](https://www.agendamilitant.org/IMG/jpg/2310-assembledechomeureuses-lundis11h_2023-02-06.jpg))